Nouvelle flambée du carburant à la pompe?

Alors que le prix des carburants avait commencé à se résorber en mai (voir l'article du 08 mai 2012), une nouvelle tension semble être apparu depuis près de 2 mois. Mardi dernier, une des stations services de la capitale avait à nouveau affiché un Super SP95 à plus de 2€/litre. 

Quatre outils sont étudiés par le Ministère de l'Economie afin de limiter l'impact de la hausse du prix à la pompe sur les consommateurs :

_ geler les prix de vente : ayant un avis favorable d'une majorité des français selon l'étude de l'IFOP du 14 Août 2012, cet outil est néanmoins critiqué car le prix à la pompe ne refléterait plus la réalité du marché ;

_ réduire les taxes pétrolières : représentant environ la moitié du prix de vente du gasoil et du SP95 et étant la quatrième source de revenus pour l'Etat en 2011, le levier fiscal est a priori un outil permettant de stabiliser rapidement les prix à la pompe ;

_ réinstaurer les vignettes : leur montant devrait varier selon le type de véhicule et la zone géographique, et les recettes engendrées viendraient soutenir la réduction des taxes ;

_ distribuer des chèques-carburant aux automobilistes les plus défavorisés : cette mesure avait été envisagée en 2011 et prévoyait une contribution des pétroliers et des grandes surfaces mais n'a pas vu le jour.

Finalement, le Premier Ministre, Jean-Marc AYRAULT, a annoncé ce matin sur BFMTV que le Gouvernement allait réduire les taxes sur les produits pétroliers. Cette baisse "modeste" et "provisoire" risque toutefois d'être coûteuse à l'Etat. En effet, une réduction des taxes de 2 centimes par litre engendrait d'après des estimations une perte de revenus de l'ordre d'un milliard d'euros.

Côté allemand, le levier fiscal n'est pas envisagé. Le porte-parole du gouvernement, Steffen SEIBERT, aurait déclaré que ce n'est pas le rôle du gouvernement de faire baisser le prix des carburants.   

Cependant, les leviers de stabilisation des prix par une réduction des taxes ou un gel des prix ne semblent pouvoir représenter que des mesures temporaires. Jean-Marc AYRAULT a alors déclaré que des réformes de long terme seront prises. Pour cela, il rencontrera mardi prochain les différents acteurs du marché des carburants ainsi que les associations de consommateurs.

Un petit comparatif avec le pix spot du WTI et du Brent montre, sans grande surprise, une évolution plus ou moins similaire des prix des carburants.