La France, bonne élève en termes de qualité et de compétitivité de l'électricité
KPMG et l'Insitut Choiseul ont publié aujourd'hui les résultats de leur baromètre 2012 de la compétitivité énergétique des Etats, comparant ainsi la performance de 146 pays. Le classement a été établi à partir de données officielles provenant entre autres de la Banque Mondiale, du BP Statistical Outlook, de l'AIE et de l'OCDE et a abouti à 13 indicateurs notés de 0 à 100. Ces-derniers ont ensuite été regroupés sous 4 grandes catégories (voir tableau ci-dessous), dans un objectif de pouvoir « mesurer la compétitivité et la performance des politiques publiques des Etats en matière énergétique ». Une note moyenne est ensuite calculée et permet un classement général des pays.
(Source KPMG, Choiseul, Compétitivité énergétique des Etats)
Classement général
En prenant en compte tous les critères présentés ci-dessus, on retrouve parmi les pays les plus performants du classement général de nombreux pays européens, et en particulier les pays nordiques avec la Norvège (1), l'Islande (3), le Danemark (4) et la Suède (5).
Une bonne partie de l'Europe se trouve également dans le haut du classement (dont 10 figurent dans les 20 premiers), ce qui permet au continent d'obtenir la meilleure moyenne avec une note de 49,9, soit 6,8 points de plus que la moyenne mondiale.
Notons la présence de la Colombie à la 5ème position. Cet Etat sud-américain s'est démarqué principalement grâce à d'excellentes notes pour la qualité du mix énergétique et la compatibilité entre la stratégie énergétique et la préservation environnementale.
Qualité, disponibilité et accès à l'électricité
Quatre indicateurs ont permis d'aboutir à ce classement intermédiaire et classe la France en tête avec la Corée du Sud. Ce succès est essentiellement permis grâce à la forte présence de l'atome dans la production électrique.
« Nous avons considéré l'existence et la taille d'un parc nucléaire dans un pays comme un apport positif à la sécurité d'approvisionnement », justifie Wilfrid Lauriano do Rego, responsable énergie chez KPMG, l'un des deux responsables du rapport. « Le nucléaire n'a pas été envisagé dans cette catégorie du point de vue environnementale, et le prix de l'électricité n'a pas non plus été pris en compte ». (Source le Figaro)
Au niveau international, la disparité entre les pays est remarquable, avec un score de 80 pour les deux premiers et de seulement 3 pour le Bénin, l'Ethiopie, HaÏti, le Népal et le Togo.
Mix énergétique
En revanche, la faiblesse de la France se trouve dans son mix énergétique et se retrouve à la 93ème place de ce classement intermédiaire. La forte dépendance aux énergies fossiles, une part importante du pétrole dans le mix énergétique et des énergies renouvelables encore assez discrètes en sont les causes.
Le mauvais score français en termes de mix énergétique n'est pas un cas isolé en Europe car hormis la Norvège qui est première du classement, le Vieux Continent est légérement en-dessous de la moyenne mondiale (36,7 contre 40,7)
En conclusion, les résultats sont plutôt satisfaisants côté français : neuvième dans le classement général et première (ex-æquo avec la Corée du Sud) pour la qualité de l'électricité. Cependant, la forte dépendance aux énergies fossiles, la quantité d'émission de CO2/habitant et la part des ENR dans la production d'électricité sont des éléments qui peuvent être améliorés.
(Source KPMG, Choiseul, Compétitivité énergétique des Etats)